BÈTHUNE 49

L’Isolation Thermique par l’Extérieure (ITE) en pratique

COMMENT ISOLER?

Il existe trois principales manières d’isoler un bâtiment. Le choix du procédé dépend de nombreux critères, techniques, économiques mais aussi d’habitudes de construction. Il est également possible de combiner plusieurs procédés.

Isolation par l’intérieur

Ce procédé consiste à poser l’isolation côté intérieur du mur. Il permet d’obtenir un habillage impeccable de la paroi intérieure, quel que soit l’état du mur d’origine. Encore très répandu en France, il possède néanmoins de nombreux inconvénients. L’épaisseur des isolants peut diminuer sensiblement la surface habitable. L’inertie thermique du mur est perdue. Mais surtout, les ponts thermiques sont nombreux et pratiquement impossibles à éliminer, avec des risques de condensation au cœur des parois. Par conséquent, ce procédé ne convient pas pour des épaisseurs d’isolation importantes (10 cm et plus).

Isolation répartie

Ce procédé, consistant à isoler de manière répartie dans l’épaisseur du mur, a l’avantage de mixer les fonctions porteuses et d’isolation du mur extérieur. Il s’agit par exemple des murs en béton cellulaire ou terre cuite. Il est néanmoins difficile d’atteindre de très hautes performances énergétiques sans ajouter une isolation supplémentaire.

Isolation par l’extérieur

L’isolation par l’extérieur consiste à poser l’isolant à l’extérieur du mur, en le recouvrant d’un enduit ou d’un bardage.

Ce procédé est très courant en Allemagne (90% du marché), et en plein développement en France, il présente de nombreux avantages. (voir rubrique « Les 5 + de l’ITE »)

LES 5 + DE L’ITE

A gauche, le bâtiment de La Clairière, isolé par l'extérieur. A droite, un bâtiment neuf RT2005 isolé par l'intérieur.
  1. Inertie thermique

    La masse des murs est conservée côté intérieur, ce qui permet de réguler naturellement la température, notamment en été, et d’assurer un confort tout au long de l’année.

  2. Ponts thermiques

    La plupart des ponts thermiques est supprimée, notamment ceux au niveau des murs de refend et en nez de dalles, ce qui permet d’éviter:

    • les déperditions énergétiques correspondantes,
    • l’effet de point froid pouvant être source d’inconfort pour les habitants,
    • le risque de condensation voire de moisissures.
  3. Protection de la structure porteuse

    La structure porteuse du bâtiment n’est plus soumise aux variations de températures, ni d’humidité. On évite ainsi les risques de dégradation des murs (fissures, éclatement du béton, …).

  4. En rénovation, pas d’intervention dans les logements

    Une rénovation énergétique peut se faire sans intervention dans les logements, ce qui évite d’avoir à déloger les occupants pendant la durée des travaux. De plus, on économise les 3 à 4 % de surface habitable que l’on aurait perdue en isolant par l’intérieur.

  5. Revalorisation architecturale de la façade

    Plus qu’un ravalement, la pose de l’ITE donne une seconde vie à la façade, avec de nombreuses possibilités de finition. Par ailleurs, lorsqu’un ravalement est nécessaire, le surcoût dû à l’isolation devient très faible et l’opération devient très rentable, au vu des économies d’énergie correspondantes.

ZOOM SUR LA TECHNIQUE « ENDUIT SUR ISOLANT »

La technique d’isolation retenue pour le projet Béthune 49 est une isolation par l’extérieur de 30 cm d’épaisseur en Neopor® (polystyrène expansé graphité) sous enduit.

Le système

Le panneau de polystyrène est fixé directement sur la paroi extérieure du bâtiment, par collage. Un profilé de base est fixé mécaniquement sur la façade. Il est destiné à accueillir la première rangée de panneaux, tout en évitant leur glissement. Un enduit d’accrochage est ensuite réalisé sur l’isolant, dans lequel est alors installé un treillis d’armature en fibres de verre. Il sert lui-même de support à une couche de fond pour égaliser la surface. L’enduit de finition peut alors être réalisé.

Cette technique a l’avantage de ne pas engendrer de pont thermique ponctuel d’accroche, comme c’est le cas avec un bardage. En outre, la technique est économiquement très intéressante, car la pose est très rapide.

Le Neopor®

Le matériau d’isolation utilisé est le Neopor® de BASF. Il présente un λ = 0,032 W/m.K, soit pour une épaisseur de 30 cm, une résistance thermique proche de 10. Ses performances sont dues aux fines particules de graphite qu’il contient, qui permettent de réfléchir le rayonnement infrarouge, le rendant ainsi 20 % plus performant qu’un polystyrène classique. Composés à 98 % d’air, les panneaux sont très légers et donc très faciles à mettre en œuvre.

Un certificat ACERMI atteste de ses performances.

Comment s’en procurer

BASF est fournisseur de la matière première : les billes de Neopor® en polystyrène graphité. Celles-ci sont ensuite transformées et vendues sous forme de panneaux par ses clients.

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